Jeunesse
Khordong Terchen Tulkou Tchimé Rigdzin Rinpotché naquit le jour de la pleine lune du cinquième mois de l'année du chien d'eau (1922). A l'âge de quatre ans, il fut reconnu par le maître réalisé Toulkou Tsurlo comme la quatrième incarnation de Nuden Dordjé Drophan Lingpa. Cela fut ensuite confirmé par neuf grands lamas: Zhichen Ogyen Chemchog, Terteun Sogyal, Avam Terteun, Do Khyentse, Sakya trichen, Dzogchen Pèma Rigdzin, Minling Trichen, Panchen Ertini et le Treizième Dalai Lama. Trois Tang-rils spéciaux (divinations) furent accomplis: on mettait différents noms écrits sur du papier dans des boules de pâte. A chacun de ces Tang-rils, seul le nom de Tchimé Rigdzin restait à la surface du bol d'eau dans lequel les boules étaient placées. En riant, Rinpotché nous racontait à ce propos que les familles riches et puissantes de la région tentaient de favoriser la nomination d'un de leurs enfants (lui était fils d'une pauvre femme, abandonnée par son mari sans aucune possession). Elles avaient pu faire en sorte que lors d'une des divinations préliminaires, le nom de Tchimé Rigdzin ne soit placé dans aucune des boules. Pourtant, lorsqu'on ouvrit la boule surnageante, c'était son nom qui était écrit.
Khordong Terchen Tulkou Tchimé Rigdzin Rinpotché naquit le jour de la pleine lune du cinquième mois de l'année du chien d'eau (1922). A l'âge de quatre ans, il fut reconnu par le maître réalisé Toulkou Tsurlo comme la quatrième incarnation de Nuden Dordjé Drophan Lingpa. Cela fut ensuite confirmé par neuf grands lamas: Zhichen Ogyen Chemchog, Terteun Sogyal, Avam Terteun, Do Khyentse, Sakya trichen, Dzogchen Pèma Rigdzin, Minling Trichen, Panchen Ertini et le Treizième Dalai Lama. Trois Tang-rils spéciaux (divinations) furent accomplis: on mettait différents noms écrits sur du papier dans des boules de pâte. A chacun de ces Tang-rils, seul le nom de Tchimé Rigdzin restait à la surface du bol d'eau dans lequel les boules étaient placées. En riant, Rinpotché nous racontait à ce propos que les familles riches et puissantes de la région tentaient de favoriser la nomination d'un de leurs enfants (lui était fils d'une pauvre femme, abandonnée par son mari sans aucune possession). Elles avaient pu faire en sorte que lors d'une des divinations préliminaires, le nom de Tchimé Rigdzin ne soit placé dans aucune des boules. Pourtant, lorsqu'on ouvrit la boule surnageante, c'était son nom qui était écrit.
Après tous les rites et divinations, il ne fit donc aucun doute pour personne que c'était bien la vraie incarnation du grand Nuden Dordjé Drophan Lingpa. Les Tang-rils eurent lieu dans trois lieux auspicieux afin de garantir leur efficacité: en face de la statue de Jowo, dans le Jokhang de Lhassa et devant l'assemblée de lamas du monastère de Khordong, engagés dans le puissant rituel des protecteurs.
Tchimé Rigdzin Rinpoché fut donc intrônisé à quatre ans comme détenteur de la lignée de Nuden Dordjé Drophan Lingpa. Sa sainteté Dudjom Rinpotché, qui quitta son corps en janvier 1987, était le détenteur de l'autre lignée d'incarnations venant des Nuden Dordjé, qui sont tous des émanations de Shariputra, l'un des principaux disciples du Bouddha Shakyamouni, et de Khechung Lotsawa, l'un des 25 principaux disciples de Padmasambhava,. Tchimé Rigdzin Rinpoché fut également reconnu comme l'incarnation du corps de Khyétchoung Lotsa, de la parole de Nanam Dordjé Dudjom et de l'esprit de Padmasambhava.
Nuden Dordjé Drophan Lingpa avait construit de nombreuses gompas selon les instructions de Gourou Padmasambhava et selon les prédictions du Grand Cinquième Dalai Lama et de Rigdzin Pèma Thrinlè. Ses disciples avaient bâti douze autres gompas dans le Tibet oriental et tout cela fut donné à la charge de ce Tchimé Rigdzin Rinpoché de quatre ans lors de son intrônisation.
A l'âge de six ans, alors que son oncle refusait qu'il traverse une rivière en crue pour aller manger des fruits de l'autre côté, de dépit, il frappa du pied sur un rocher et y laissa son empreinte. A l'âge de neuf ans, il prit une pierre dans ses mains et la malaxa comme de la pâte. Il dit de lui-même à cette époque: "J'était dur et polisson, et à cette époque, mon professeur m'enfermait souvent dans ma chambre." Mais du fait de ses pouvoirs magiques, il pouvait s'enfuir sans briser la serrure ou la porte.
A l'âge de dix ans, il découvrit un important volume de terma et une boite terma. Puis il se rendit pour la première fois en pélerinage à Lhassa où il reçut de nombreuses initiations importantes de Rigdzin Tchenpo Nyamny Dordjé (détenteur du Tchangter, incarnation de Rigdzin Goddem) et de nombreux autres grand Lamas. Après deux ans où il reçut des initiations et instructions qu'il mit en pratique, il s'en retourna à son monastère de Khordong pour parfaire sa formation avec Toulkou Tsurlo. Il pratiqua aussi sous la direction de Bané Toulkou Ourgyen Tendzin, Khenpo Sangthar, Khenpo Lodreu, Toulkou Tcheukyi Gyaltsen, Khordong Khenpo Loteu Djigmé et d'autres grands maîtres de cette époque. Il étudia la philosophie, la logique, la grammaire, le mandala, l'astrologie et particulièrement les tantras sous la direction de Toulkou Tsurlo.
Les prédictions de son maître
A la fin de ses études, Toulkou Tsurlo lui donna sept prédictions et instructions importantes qui devaient le guider dans sa vie. Voici les mots tels qu'il les reçut: "Tu devras quitter Khordong Gompa à l'âge de dix-huit ans et devenir un pratiquant errant dans les terres montagneuses du Bhoutan, du Sikkim et du Népal, puis tu devras faire un retraite solitaire de trois ans et six mois à Tso Pèma (Rewalsar, dans l'Himachal Pradesh, en Inde). Tu ne devras pas te défendre lorsqu'à vingt-huit ans, tu seras attaqué par un voleur. Tu voleras dans le ciel à l'âge de trente sept ans. Avant l'âge de soixante ans, tu devras faire des démarches pour sauver l'un de tes yeux. Tu devras retourner à Khordong pour redonner toutes les initiations que tu as reçues, à une époque où l'on aura besoin de ta connaissance et de ta sagesse. Tu vivras jusqu'à quatre-vingt quatre ans, et il est même possible que tu vives jusqu'à cent-vingt cinq ans mais ça n'est pas certain. C'est lié à de nombreux autres facteurs. (A ce propos, Tchimé Rigdzin Rinpotché nous expliquait qu'il lui serait difficile de vivre jusqu'à 125 ans, n'ayant pu garder avec lui une dakini prédestinée, et que même 84 ans serait peu probable, du fait de différents problèmes liés aux samayas.)
Dans les années quatre-vingt dix, T. R. Rinpotché commentait ces prédictions en ces termes:
"Jusqu'à maintenant, les cinq premières instructions se sont révélées exactes. La troisième s'est réalisée lorsque j'ai pris l'avion pour l'Italie, à l'invitation du tibétologue Giuseppe Tucci.
J'ai observé toutes ces instructions comme on me l'a demandé et maintenant, à l'âge de soixante-cinq ans, j'attends de vérifier les deux dernières. Afin d'obéir aux instructions de mon très vénéré maître Toulkou Tsurlo, j'ai quitté ma gompa à l'âge de dix-huit ans. Il était 11 heures, le jour de la pleine lune du premier mois de l'année du lapin de terre (1939). Après avoir traversé la rivière Nyitchou, je me suis retourné une dernière fois sur ma gompa. C'était très coloré. J'étais triste car alors que je regardais, tous les bons souvenirs affluèrent en moi: les amis pratiquants, les professeurs, mon enfance, mes disciples et toutes ces années passées à étudier et pratiquer spirituellement. C'était l'instruction de mon Lama que je parte, aussi je partais, mais ce n'était pas un départ le coeur joyeux. Mon coeur était très lourd et déterminé à suivre les instructions de mon Lama. Depuis, j'ai suivi ses instructions le plus sincèrement possible et avec grande attention jusqu'à aujourd'hui." Rinpoché nous raconta un jour que durant tout son voyage du Tibet en Inde, il fut accompagné par un gros corbeau noir: "C'était une émanation de Mahakala. Il m'escorta jusqu'à ce que j'atteigne l'Inde sain et sauf. Où que j'aille, Mahakala est toujours avec moi."
Retour au Tibet
Retour au Tibet
"Au cours de l'année 1984, alors que j'avais soixante-deux ans, je reçus une lettre importante. Elle était écrite par Rayab Bontrul Rigdzin Paljor, qui était en charge de Shukchung, l'une de mes gompas. Cette lettre me parvint par Toulkou Thondup, qui était allé au Tibet visiter sa gompa de Dodrupchen. Plusieurs autres lettres parvinrent à moi, et leur message était toujours similaire. Elles me demandaient de revenir au Tibet afin de guider spirituellement les pratiquants qui étaient restés si longtemps sans direction. Ces lettres venaient de : Khenpo Thubten Lodreu, mon principal disciple à Shukchung Gompa; Wonpo Seunam Eusel qui était resté en charge de Khordong Gompa; Yidrang Gekou, maître de discipline de Khordong Gompa et Sherab Dordjé mon frère. Je reçus ces dernières missives par l'intermédiaire du Vénérable Dodrupchen Rinpoché, de Tcheuten Gompa au Sikkim. Ces requêtes ferventes me remirent en mémoire la cinquième instruction de mon Lama que j'avais promis d'exaucer.
Après méditation, je décidai de revenir sur ma terre natale et à ma Gompa, car dans la lignée d'enseignements pratiquée dans mes monastères, je suis le seul détenteur de lignée encore vivant sur cette terre. Les visas chinois nous furents accordés très facilement, à mon fils Ogyen Tchemchog Lama et à moi-même et nous prîmes l'avion de Calcutta à Pékin, puis de Pékin à Tchengdou. Ensuite, nous voyageâmes en voiture à Khar-nya Tchou en passant par Tarchinlo, Tango et Kanzé. Partout où nous passâmes, les officiels Tungko (chinois) nous firent un chaleureux accueil. Nous fûmes reçus à dîner et pûmes visiter les temples bouddhistes de Pékin et Tchengdu, et nous nous réjouîmes de les voir en bon état, n'ayant pas été détruits du tout. Durant notre séjour à Pékin, je rencontrai pendant deux heures sa Sainteté le Panchen Lama et nous discutâmes de la situation du bouddhisme au Tibet. Je fus satisfait d'apprendre que les choses avaient changé. Je lui parlai de ma gompa et de sa restauration et il m'assura de toute l'aide possible de la part du gouvernement chinois de par son poste de Futushi (membre du parlement pour les bouddhistes).
De KharnyaChu, nous voyageâmes aussi loin que possible en Jeep mais parvenus à un fragile pont en bois, nous dûmes abandonner la jeep à cet endroit. A ce pont en bois, une grande foule de mes gens de Khordong s'était assemblée pour m'accueillir et ils nous firent continuer à cheval. Le voyage dura six heures, et fut difficile, car après toutes ces années, je n'étais plus habitué à monter à cheval. Nous rencontrâmes de nombreuses personnes qui s'étaient rassemblées sur la route et nous offraient thé et nourriture. Nous nous arrêtâmes à Dewanang, un lieu où Nuden Dordjé s'était réincarné, et de là, je pus revoir ma gompa à nouveau, pour la première fois depuis cette nuit de pleine lune de mes dix-huit ans. Je ne pus retenir mes larmes et fus incapable de dire un mot. Tous les souvenirs revinrent à ce moment, et je réalisai que je ne pourrais plus revoir l'autel qui s'y tenait autrefois. Ce que je vis de ma gompa était juste un champ de ruines. D'une splendide gompa ne restaient debout que les piliers porteurs. C'est alors que je réalisai la valeur des instructions de mon Lama. Il avait prévu la fin du bouddhisme au Tibet tel qu'il était alors, et il voulait sauver la transmission essentielle qui ne devait pas être perdue. La destruction d'un bâtiment n'est pas la destruction d'une lignée de transmission. J'avais quitté le Tibet à l'âge de dix-huit ans avec les termas de ma lignée, et maintenant, je les ramenais pour qu'ils puissent être pratiqués à nouveau.
Dès que je parvins à la gompa, durant dix jours, nous pratiquâmes les rites adéquats puis durant les vingt-ceux jours suivants, je conférai les initiations. Je me rendis ensuite dans le district de Serta et donnai des initiations à nouveau durant vingt-deux jours. Au cours de ce voyage, je visitai aussi les monastères de Shukchung et de Bané, et vis qu'ils avaient également été salement endommagés.
Je repartis en Inde le cinq décembre le coeur lourd, mais avec une nouvelle détermination de revenir pour aider mon peuple selon les instructions de mon Lama. Aussi aujourd'hui, mon travail prioritaire est de préparer mon retour au Tibet, afin d'enseigner aux gens de mon pays afin que les enseignements ne soient pas perdus. C'est l'activité la plus riche de sens que je puisse entreprendre."
De nombreux récits remarquables et inspirants nous sont parvenus de la visite de Tchimé Rigdzin Rinpoché au Tibet. Ces miracles ne furent pas seulement attestés par un millier de tibétains mais aussi par les officiels chinois qui furent tellement décontenancés qu'un net changement d'attitude suivit son séjour. Avant cette visite, le gouvernement chinois ne permettait pas la reconnaissance d'incarnations ou l'ordination de jeunes gens de moins de dix-huit ans. Toutefois, au cours de sa visite, Tchimé Rigdzin Rinpoché reconnut et déclara soixante-neuf incarnations et en intrônisat douze avec l'approbation et la reconnaissance des autorités chinoises. La limite de dix-huit ans a été supprimée et des jeunes sous cet âge peuvent être ordonnés.
Le dix-neuvième jour de septième mois de l'année du boeuf de bois (6 juillet 1985), Tchimé Rigdzin Rinpoché consacra un grand stoupa à Serta, ce qui réunit vingt mille moines et ngagpas, plus d'une centaine d'incarnations et de khenpos, et quinze mille laïcs dans la plus grande vallée de Kham Serta Gorgon Thang. Le rituel commença à dix heures et demie du matin, et Tchimé Rigdzin Rinpoché invoqua le pouvoir de la lignée de Gourou Padmasambhava, Yéshé Tsogyel, Khyétchoung Lotsa, Nuden Dordjé, Toulkou Tsurlo, Apang Terteun et S. S. Dudjom Rinpotché (chef suprême de l'école Nyingma et l'un des Lamas racine de Tchimé Rigdzin Rinpoché). Après cette invocation, un énorme arc-en-ciel apparut dans le ciel, enjambant la vallée de Serta et toute la vallée de Gorgon Thang, et il resta à briller dans le ciel jusqu'à seize heures trente. Lorsqu'il effectua la consécration du Stoupa, un anneau de lumière blanche les encercla, lui et le Stoupa. Dans cet anneau de lumière, trois tiglés (sphères de lumière couleur arc-en-ciel) apparurent, et les gens virent de nombreuses choses différentes dans ces tiglés. La plupart disent qu'ils virent aussi cinq vautours blancs (forme des cinq Soeurs de Sagesse, les Yéshé Khandros) voler autour du Tcheuten comme si elles dansaient dans le ciel. Au moment où les cinq vautours apparurent, Tchimé Rigdzin Rinpoché envoya en l'air une kata (écharpe de soie blanche) qui resta en suspension au dessus du stoupa pendant vingt-quatre heures.
Des pouvoirs extraordinaires
Toute sa vie durant, Rinpoché fut réputé pour ses pouvoirs magiques et sa maîtrise des phénomènes météorologiques. Au Tibet, il empêcha de nombreuses tempêtes de grêle qui auraient détruit les récoltes, et il fit également de telles interventions en Inde et en Europe. Ces interventions avaient toujours pour but la protection du Dharma et le bien être et le bonheur des autres. Son fils aîné racontait ainsi qu'un jour que toute la famille, en pélerinage au Bouthan, faisait l'ascension de Paro Taksang, lieu sacré de Gourou Padmasambhava, la pluie commença à tomber avec force, et son épouse lui demanda de faire cesser cela, mais il refusa, disant qu'il ne pouvait le faire simplement pour éviter à sa famille d'être mouillée. Un peu plus tard pourtant, lorsqu'il vit que les textes sacrés transportés sur le dos d'un âne commençaient à prendre l'eau et risquaient d'être endommagés, il mit un terme à l'orage d'un geste de la main. Rinpotché réfutait sa propre capacité, disant que ces choses ne sont possibles que par le pouvoir de la lignée de réalisation de Gourou Padmasambhava et par la grande foi des gens qui sont témoins de cela.
Après avoir passé de nombreuses années en retraite dans différents lieux saints de l’Himalaya, et fait un retraite de trois ans à Tso Pèma, Tchimé Rigdzin Rinpotché enseigna à l’université Visvabharati de Shantiniketan, au Bengale Occidental, où il prit la direction de la chaire de tibétologie jusqu’en 1987. Durant cette période, Rinpotché participa activement à l’accueil des premiers tibétains en exil. Il rencontra à de nombreuses reprises Nehru, le principal dirigeant du pays à cette époque, et S.S. le Dalaï Lama, et il fut d’une aide précieuse pour la sauvegarde des traditions tibétaines. Il fut aussi parmi les premiers lamas à recevoir en Inde les occidentaux attirés par la spiritualité du pays des neiges, et il enseigna les bases de sa langue à ces pionniers dont beaucoup sont aujourd’hui des enseignants ou des pratiquants reconnus.
Tchimé Rigdzin Rinpoché rencontrant le dalaï lama
Comme beaucoup de maîtres Nyingma, il ne créa pas de grands centres du Dharma mais offrit le cœur des enseignements de Gourou Padmasambhava à ceux qui eurent la chance et la connexion de le rencontrer et de s’y intéresser. Il suivit en cela la tradition des yogis, sans domicile fixe, voyageant léger, au gré des rencontres et des invitations. Ayant reçu un terrain dans l’ouest de la Pologne, il proposa aux élèves de cette contrée de construire un monastère, et c’est ainsi que vit le jour le monastère de Darnkow, lieu de pratique béni situé dans une région sauvage au milieu d’une nature sauvegardée.
L’enseignement de Tchimé Rigdzin Rinpotché était direct, parfois peu conventionnel, mais touchait toujours le cœur du disciple et son pouvoir de bénédiction était tel que pour celui qui s’y ouvrait, les obstacles étaient rapidement pacifiés et les progrès ne manquaient pas de se produire.
Troisième Khordong Terchen (Grand découvreur de trésors de Khordong), Tchimé Rigdzin Rinpotché exhuma plusieurs volumes de ces trésors cachés par Gourou Padmasambhava. Il nous en transmit plusieurs, dont la célèbre Prière d’Aspiration des Lampes (Marmé Monlam), ou encore une grande pratique des protecteurs du Dharma, mais avec modestie, il mit toujours en avant les trésors de ses prédécesseurs, en particulier ceux du grand Khordong Nuden Dordjé, de Sangdzin Gonpo Wangyal, et bien sûr les trésors du nord de Rigdzin Goddem et Zangpo Drakpa.
Au mois de juin 2002, à l’âge de quatre-vingts ans, Rinpotché partit pour les terres pures. Lors de la crémation de son corps qui eut lieu quelques jours plus tard, de nombreux signes (arcs-en-ciel, coups de tonnerre, tremblement de terre inoffensif...) montrèrent à ceux qui en doutaient encore quel être éveillé il était. Avant de partir, il avait donné les instructions pour retrouver son incarnation suivante à son fils et principal régent Tulku Ugyen Tchemchog, qui dirige actuellement le monastère indien de Khordong construit à proximité de Siliguri, au Bengale Occidental, pour préserver cette tradition.
Magnifique rétrospective,riche et documentée, Puisse-t-elle inspirer beaucoup de lecteur ! Merci !
RépondreSupprimerMagnifique rétrospective ! Merci !
RépondreSupprimerMerci pour ce portrait
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