mercredi 15 septembre 2010

L'ATTITUDE ENVERS LE MAITRE par Tulku Tsurlo


Avant de t’engager dans le Dharma, tu dois chercher et trouver un Lama qualifié. Tu dois faire cela avant de pratiquer quelque Dharma que ce soit. Car les vertus de l’expérience et des réalisations sur la voie dépendent du Lama. Suivre un Lama ne signifie pas recevoir des instructions puis les abandonner. A partir du moment où tu suis un Lama, tu dois toujours le conserver, et même quand tu atteins l’éveil, garde le Lama comme ‘chef de famille’. 

Si tu as une attitude mentale pieuse et respectueuse envers le Lama, ce qui consiste à le voir comme un vrai Bouddha, et si tu renforces ta foi et ton respect en te souvenant du Lama avec gratitude, alors la pratique physique du respect et du service se produira spontanément, car c’est naturel. Aussi dois-tu commencer à suivre le Lama principalement par ton attitude mentale. Même si le Lama est un Bouddha, les gens au karma défavorable que nous sommes n’ont pas la bonne fortune de le voir avec les qualités d’un vrai Bouddha, dont le corps est paré des signes et marques majeurs et mineurs, dont la parole est dotée de soixante inflexions mélodieuses, et dont l’esprit s’étend à tous les sujets connaissables.

Incapable de tolérer les souffrances qui affligent les êtres de l’âge sombre, le Bouddha s’est manifesté sous la forme d’amis vertueux et œuvre au bien de tous les êtres. Ce fait est clairement établi dans les soutras et tantras, les enseignements du Bouddha.

Tu dois penser : « La bonté du Lama à mon égard est supérieure à celle de tous les Bouddhas. Je n’ai pas été capable de devenir l’un des disciples directs du Bouddha [à cause de mon manque de bon karma] et j’ai été laissé en arrière. [Mais] c’est le Lama qui m’a accepté, avec ses moyens habiles. Le Lama m’a enseigné la voie complète des Trois Yanas qui me mènera facilement à la bouddhéité en cette vie même. Ces enseignements sont plus profonds que ceux que j’aurais pu recevoir du Bouddha, même si je l’avais rencontré personnellement. Aussi, force est de reconnaître que sa bonté [à mon égard] est supérieure à celle des Bouddhas. Avoir rencontré un tel maître, et être protégé par lui, c’est [une situation] plus rare encore que celle d’un misérable mendiant qui aurait trouvé un joyau dans un tas de poussière. Maintenant, en cet instant, je pratiquerai les préceptes dispensés par [mon] maître et je comblerai ses aspirations. »

Tu dois essayer de témoigner de la gratitude au maître. Par exemple, qui n’a pas accumulé les mérites pour devenir monarque universel ne possèdera pas les sept attributs royaux d’un monarque universel. Mais celui qui a accumulé [un tel] mérite les obtiendra sans effort. De même, aujourd’hui, tu as l’opportunité d’être pris en charge par la bonté d’un maître. Cela survient parce que tu as accumulé les mérites avec foi et respect dans le passé. Aussi dois-tu penser encore aujourd’hui : « Je vais accumuler des mérites en ne commettant aucune faute dans la manière de suivre un maître, tant au niveau de l’attitude mentale que du comportement physique. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire