SURRENDERING PERSONAL TERRITORY
There is a point in meditation training, after having developed a sense of calm and being able to remain consciously present, where the need for yielding personal territory is unavoidable, inescapable. This yielding of personal territory means to disown calm attention, rather than claiming ownership of it and trying to hold that silent state of mind. Instead of control, it’s actually easier to cultivate an atmosphere of yielding from the territory of quietness and letting be. It’s easy to say, but not always so simple in practice.
Rather than caring too much about my quietude, there is a stepping back, a yielding the territory, a being without possessiveness and therefore letting the calm be more free and open. In that openness, insight and kindness become even more possible. The atmosphere of yielding may at first feel like losing control. But just relax and let awareness open up within that open state.
The next training, after allowing this freed-up awareness, is to continue being this way while moving about. We have ample opportunity during the whole day. Just stop up a little bit. Breathe in naturally, exhale naturally. Allow a little room in between.. Breath in again. All in a very free and easy way. Forget about being contrived or uptight. As a matter of fact, this way of being is not spiritual, it is just being you in a very ordinary way. Unhurried, gentle and just present in a simple, easy way.
Somehow we need to relearn this simple way of being, because we may have forgotten. Try to integrate it. Meditation practice is not only while sitting down, but it is each time we forget. Gentle presence is to allow room in the mind, to make space. We are not literally making the space, but allowing mind to be more spacious, in the sense of being un-occupied. Cultivate this sense of being unoccupied. Free and easy.
Dans la pratique de la méditation, après avoir développé un sens de calme et une fois capable de rester présent consciemment, il y a un point où le besoin de céder son territoire personnel devient inévitable. Cet abandon du territoire personnel signifie renoncer à l'attention calme plutôt qu'à en revendiquer la propriété et essayer de maintenir cet état d'esprit silencieux. Plutôt que de contrôler, il est en fait plus facile de cultiver une atmosphère d'abandon de ce territoire de calme, et de lâcher prise. C'est facile à dire mais pas toujours aussi simple dans la pratique.
Plutôt que de trop me préoccuper de la quiétude, il y a un pas en arrière à faire, un abandon du territoire; être sans possessivité et ainsi, on laissera le calme plus libre et ouvert. Dans cette ouverture, présence et bonté deviennent encore plus accessibles. Au début, l'atmosphère d'abandon peut ressembler à une perte de contrôle mais c'est juste se détendre et laisser la conscience s'ouvrir à cet état ouvert.
Après avoir autorisé cette conscience libérée, l'entraînement suivant consiste à continuer ainsi tout en bougeant. Nous en avons plein d'opportunités au cours de la journée. On s'arrête un petit peu, on inspire naturellement, on expire naturellement. Autorisez un petit espace entre. Respirez à nouveau. Tout cela de manière libre et facile. On oublie tout effort ou tension. En fait, cette manière d'être n'a rien de spirituel, c'est juste être soi-même de manière très ordinaire. Pas pressé, doux et juste présent de manière simple et facile.
Quelque part, nous devons réapprendre la manière d'être simple car il se peut qu'on l'ait oubliée. Essayez de l'intégrer. La méditation ne se pratique pas seulement assis mais c'est à chaque fois qu'on oublie. La présence douce consiste à donner de l'espace à l'esprit, à faire de la place. On ne le fait pas littéralement mais en permettant à l'esprit d'être plus vaste, dans le sens d'inoccupé. Cultivez cette sensation d'être inoccupé. Libre et facile.
Erik Pema Kunsang
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire