Ayant établi l’école des Trésors du Nord au Tibet, Rigdzin Godem reste à ce jour engagé par ses voeux de bodhisattva à propager ces enseignements aussi longtemps qu’ils continuent à être utiles pour l’humanité. Conformément à ses préceptes religieux, au milieu du 14ème siècle, il s’est manifesté sous la forme d’une émanation ayant pour nom Godem Yangtrul, le glorieux (Palden) Jamyang Lama. Apparaissant au Tsang ,dans la partie supérieure du Nyang, à l’ouest du lac Yardro le long de la rivière Nyangtchou dans la région de Gyaltsé, Jamyang Lama s’installa dès son plus jeune âge dans une communauté de pratiquants Nyingma et il s'avéra capable de dissiper tous leurs doutes et confusions concernant les enseignements des soutras et des tantras.
Dans une grotte à trésor secrète dédié aux dakinis, en cette région supérieure du Nyang, il découvrit un enseignement terma incluant de puissantes prières aux gourou, deva et dakini, grâce auxquelles des milliers d’individus obtinrent la libération. Procurant des bénédictions spéciales aux populations locales de Shan, Tanag et d’Uyug, les enseignements qu’il révéla à cette époque furent incorporés plus tard dans le système des Trésors du Nord. La lignée de ces enseignements resta ininterrompue même du temps de Kongtrul Lodro Thayé, qui inséra plusieurs de ces textes dans le Rinchen Terdzod et les agrémenta d’explications supplémentaires de sa composition.
La première de ses ‘grandes’ incarnations prédite par Kunkyong Lingpa était Terton Legden Dudjom Dorje (1512–1625), du Ngari Lowo [1]. Son père, Jamyang Rinchen Gyaltsen, était un érudit et yogi renommé, l’incarnation finale de Marpa Lotsawa. Sa mère était Drotcham Thrompagyen, et son frère aîné le célèbre Ngari Panchen. Son père fut son premier professeur, mais c’est de son gourou racine Sakya Zangpo qu’il reçut la transmission des Trésors du Nord. [2] Il étudia également avec de nombreux grands maîtres des Kama et Terma, et devint un lien vital dans la transmission des enseignements de l’anuyoga, qu’il reçut de son père et qu’il confia par la suite à Kyiton Tsering Wangpo en une continuité de lignée qui échut à Rigdzin Péma Thrinlé. Il révéla trois volumes supplémentaires d’enseignements des endroits où ils étaient cachés, à Samyé, à Onpu Tagtsang et à Lhari Nyingpo au Sikkim. [3]
Son frère aîné, Ngari Panchen Padma Wangyal (1487-1543), [4] éminent érudit et adepte de la lignée Tchangter, établit un monastère provisoire auquel il donna le nom de Evam Tchogar, sur le flanc de montagne près de la grotte. [5] Anticipant le futur développement de la communauté de moines qui y résidait, il conçut un code de conduite stricte que tous devaient suivre. [6] De cette façon, les enseignements du laïc, le vidyadhara Godemchen, devinrent le principal sujet d’étude d'une communauté de moines ordonnés. Ces enseignements furent par la suite ajoutés par Padma Wangyal à ses propres termas, le cycle de Rigdzin Yongdu. [7] Encouragé par le Terton Sherab Euzer, Padma Wangyal continua à développer les activités et la réputation de cette communauté religieuse et établit finalement le monastère de Thubten Serdogchen. Il mourut à l’âge de 56 ans dans le village de Onméthang.
En 1550, Padma Wangyal avait pris renaissance dans le haut Yéru, dans le nord du Tibet, comme Tashi Tobgyal Wangpo’i De (1550–1607), fils du chef du clan Namkha Rinchen, descendant des rois du Minyag. Sa mère s’appelait Tcheukyong Dzomchen. Continuant le travail de son prédécesseur, Trashi Tobgyal découvrit d’importants Termas dans le temple de Dirya Palo à Samye, et dans le stupa doré à Lhodrag Jeupa. Volant vers la grotte de la pratique secrète au sommet du rocher Lhanglhang à Tsangrong, il révéla trois cycles d’enseignements supplémentaires [8] et devint célèbre pour ses activités religieuses tant au Kham qu’en Chine.
Parmi ses œuvres figure la biographie du gourou Padma, terminée en 1603, et le Byang gter mnga’ dbang skor gyi mtha’ dpyod byang pa gu ru ral pa can gyi legs bshad. Son principal enseignant du Tchangter était Rigdzin Legdan Dorje, mais il étudia également avec Djampa Tcheuki Gyaltsen, Ratna Bhadra, Rinchen Puntsog et Yanpa Lodé. Désireux de renouer les relations avec les dirigeants du Tsang qui avaient brisé l'harmonie au sein la communauté monastique du Tchangter et contraint les moines à l’errance, Tashi Tobgyal, avec l'aide du sponsor religieux Powo Kanam Gyalpo, continua la construction du centre de retraite se trouvant sur le flanc de la montagne Ngari Panchen Evam Tchogar qu’il renomma Guru Padma’i Evam Tchogar.
A 30 ans, Tashi Tobgyal eut un fils qui devait être le dernier héritier de sa lignée familiale issue des princes Tchang Ngamring, descendants des rois de Minyag. La mère du jeune garçon était Lhatcham Yizhin Wangmo du clan divin de Zahor. Reconnu comme la troisième incarnation du Mahavidyadhara God kyi Dem Thruchen, cette grande incarnation, Ngagi Wangpo (1580–1639), prit refuge avec le Drigung Tcheugyal Rinchen Puntsog de qui il reçut le nom de Ngagwang Rigdzin Dorje Tcheugyal Tenpa’i Gyaltsen Palzangpo.
Il reçut de son père toutes les initiations des kama et terma, et s’entraîna tel un moine, un bodhisattva et un guhyamantrin, maintenant les trois séries de vœux en parfaite pureté. Il pratiqua avec application et concentration à Yarlung Sheldrag ainsi qu’en d’autres lieux puissants associés à Gourou Padmasambhava. Il vit le visage des devas et des dharmapalas et il obtint d’incomparables siddhis et capacités pour apporter d’énormes bienfaits à tous les êtres. Khédrub Tashi Namgyal, auteur d’une oeuvre originale clarifiant la doctrine de l’école nyingma, était un de ses disciples, tout comme Zurchen Tcheuying Rangdrol, un grand gourou qui comptait parmi ses propres disciples le Vème Dalai Lama (à qui il conféra les enseignements de Vajrakila, la sadhana des huit héroukas et le Nyingthig), et Rigdzin Padma Trinlé, entre autres.
Sous l’influence de Ngagi Wangpo, la paix et l’harmonie régnaient sur les bouillants seigneurs de la guerre de l’est du Tibet. Il voyagea vers l’ouest et déplaça sa résidence d’Evam Tchogar sur la rive nord de la rivière Tsangpo, vers un endroit auspicieux qui lui fut indiqué par le symbole d’un vajra (dorje) qui se forma spontanément sur un rocher (drag) avoisinant, à l’ouest de Samye dans la province centrale de Ü. C’est là, en 1632 (l’année du singe d’eau), qu’il fonda le monastère de Guru Padma’i Evam Tchogar Thubten Dorje Drag. Depuis lors, ce monastère a été le lieu d’étude principal de la lignée des Trésors du Nord et le siège de toutes les incarnations successives de ses Tertons, postérieurement connues sous le titre de “Vidyadhara de Dorje Drag.” Ngagi Wangpo, la troisième incarnation de Godem Chen, fut donc également connu sous le nom de premier Dorje Drag Rigdzin.
Tout au long de la période durant laquelle son fondateur fut en vie, le monastère de Dorje Drag abrita environ deux cent moines. [9] S’agrandissant encore les dernières années, il était destiné à devenir l’un des principaux monastères Nyingmapa du Tibet. Malgré cela, Rigdzin Ngagi Wangpo n’était pas satisfait de ce qu’il fut capable d’accomplir et vers la fin de sa vie, il confia des plans de développement supplémentaires à son disiple Tendzin Norbu de Yolmo. [10]
Le Grand Vème Dalai Lama reçut l’année de sa naissance en 1617 l’initiation de longue vie de Ngagi Wangpo. Plus tard, il reçut également la série complète des autorisations tantriques de la tradition des Trésors du Nord (dont une partie aurait été reçue directement par le maître décédé Tashi Tobgyal en visions mystiques [11]), ainsi que les enseignements impartiaux issus de sa propre école (Gelugpa) et d’autres écoles. Le Grand Vème Dalai Lama, qui admirait et honorait Ngagi Wangpo, composa sa biographie. Ngagi Wangpo mourut en 1639.
Deux années plus tard, à Monkhar Namseling, Lobzang Padma Thrinlé (1641–1718) naquit comme fils de Karma Puntsog Wangyal du clan de Djanag. Sa naissance fut marquée par un nombre de présages auspicieux inhabituellement élevé, et le garçon fut rapidement reconnu comme le quatrième de la lignée des Mahavidyadharas. A l’âge de six ans, il fut intronisé à Dorje Drag par son précédant disciple Tendzin Norbu de Yol-mo. Padma Thrinlé devint par la suite disciple du Vème Dalai Lama de qui il reçut les voeux de samanera et de bhikshu.
Etudiant intensément sous la supervision des plus grands maîtres de l’époque, [12] Padma Thrinlé reçut initiations et commentaires d’un grand nombre de doctrines tantriques des anciennes et des nouvelles écoles, qu’il mit en pratique lors de longues périodes de retraites au monastère de Dorje Drag mais aussi dans les lieux puissants bénis par Padmasambhava de Drag Yangdzong et de Chuwori.
Le résultat de sa grande érudition et perspicacité fut son aptitude à raviver et à étendre les enseignements de sa propre lignée d’incarnations, l’école des Trésors du Nord de Dorje Drag. Regroupant tous les enseignements qui avaient été transmis en trois courants par le terton original (les lignées de la Mère, du Fils et du Disciple), il les unifia en une seule lignée. Il composa de nombreux traités et travailla énormément en vue d’arranger correctement l’ordre liturgique des textes des rituels Tchangter, ajoutant des parties supplémentaires aux textes originaux là où c’était nécessaire. Il corrigea également les erreurs apparues lors de la transmission, il rétablit les traditions antérieures de rituels devenues confuses ou qui s’étaient perdues, telles qu’un système correct de chant, la préparation des mandalas et des offrandes spéciales etc. Son travail remplit treize volumes.
Au même titre que l’importance des efforts qu’il fournit pour le Tchangter, Kunkhyen Padma Thrinlé est également reconnu pour le rôle qu’il joua dans la lignée de transmission du Do Gongpa Dupa, les textes prééminents de l’anuyoga. Pressé par les demandes de son maître, le Grand Vème Dalai Lama, il composa le Dupa Do’i Wangtchog Kyilkhor Gyatso’i Jugngog et conféra en de nombreuses occasions l’initiation des sutras. Il transmit également les enseignements complets et les initiations du Kalachakra-tantra et des initiations du mahayoga. Orgyen Terdag Lingpa et Lochen Dharmasri comptaient tous deux parmi ses disciples. [13] Rigdzin Chenpo Padma Thrinlé fut tué en 1718 lorsque les Mongols Dzungar, protecteurs fanatiques des Gelugpa, rasèrent le monastère de Thubten Dorje Drag. [15]
La cinquième incarnation de Rigdzin Godem fut Kalzang Padma Wangtchuk (1720–1770), qui naquit à Nyagrong Tchagdud dans le district de Puborgang (Bu-bor-sgang) situé au sud-est du Tibet. Sa famille prétendait descendre d’une ancienne dynastie de monarques Tibétains lHa. Après son intronisation où il fut reconnu comme le troisième Dorje Drag Rigdzin, il se rendit compte de tous les dommages qu’avait subi son monastère, qui une fois remis sur pied, resta un centre important de la tradition Nyingma pour les deux cents années qui suivirent. Ses propres enseignements visionnaires (dag snang) comprennent le Kadu Tcheukyi Gyatso et le Padma Dragpo, des méditations du gourou sous un aspect féroce. Certaines scènes issues de ces visions sont reproduites le premier mois de chaque année, comme danses sacrées faisant partie des célébrations du nouvel an.
Après lui, arriva Khamsum Zilnon (Kun-bzang ’gyur-med lhun-grub rdo-rje, la sixième incarnation et le quatrième Dorje Drag Rigdzin), qui naquit à Sertog dans la région de Dartsedo. [16] Il fonda le monastère appelé Garwatsang à Dartsedo, une branche de Dorje Drag (rDor-brag-smad). Cet édifice de la tradition Tchangter à l’extrême est devint le monastère familial des dirigeants de Tchaglade Dartsedo. Lors d’une vision pure, il obtint une pratique spéciale de longue vie qui fut incluse par la suite au Rinchen Terdzod par Kongtrul Lodreu Thayé.
L’incarnation suivante, Ngagwang Jampel Mingyur Lhundrup Dorje (cinquième Dorje Drag Rigdzin, 1839–1861) venait de Namséling dans le Meunkhar. Hélas, il mourut à l’âge de 22 ans et peut d’informations furent recueillies concernant son activité.
Le sixième Mahavidyadhara de Dorje Drag fut Kalzang Padma Wangyal Duddul Dorje, qui naquit dans les hauteurs de Layag à Lhodrag. Célèbre pour son habilité dans les pratiques tantriques féroces, il aurait même repoussé l’armée d’invasion Gorkha au moyen de pouvoirs occultes, suite à quoi il reçut du gouvernement, en guise de remerciement, le titre de Hu thug thu. Il mourut également très jeune.
Thubten Tcheuwang Nyamnyid Dorje, la neuvième incarnation de Rigdzin Goddem, naquit à Ramoche Gyaldong, près de Lhassa, le cinquième mois de l’année du singe de bois (1884). Son père était Sönam Tobgyal et sa mère Tsetchig Drolma. Il reçut ses premiers voeux à l’âge de deux ans du XIIIème Dalai Lama, qui lui donna également son nom. A trois ans, il fut reconnu et amené au monastère de Dorje Drag pour être intronisé. Ayant reçu la lignée entière des enseignements de l’école des Trésors du Nord des maîtres Jigmed Gyalwai Nyugu et Yongdzin Kalzang Tsulthrim, il fut capable au cours de l’année du rat de fer (1900) de recevoir son premier précepteur le XIIIème Dalai Lama, comme invité à Dorje Drag. Cinq ans plus tard, il prit ses voeux finaux avec le précepteur Kunzang Padma Drodul Dorje à Yardrog Dragra. En 1911, il restaura la structure du monastère de Dorje Drag et y établit, en 1916, un nouveau centre de retraite appelé Sheldrag Riwo Lhonub. Invité à visiter Dartsedo par le prince Tchagla dans la région du Kham, il y visita un grand nombre de monastères Tchangter et construisit un grand stupa. Il partit pour les champs purs l’année du singe d’eau (1932).
L’actuel desservant (Huitième Dorje Drag Rigdzin) né à Lhassa en 1936, se nomme Thubten Jigmed Namdrol Gyatso. Reconnu comme la dixième incarnation du terton, il fut ordonné moine par Radreng Rinpoche, le régent du XIIIème Dalai Lama. Il étudia la tradition Tchangter avec Gotsa Khenchen Thegchog Tendzin, disciple de son prédécesseur, et reçut également des enseignements de Khen Rinpoche de Mindroling et de Dudjom Rinpoche. Malgré le renversement du Tibet par les communistes chinois, Namdrol Gyatso resta au Tibet et s’activa à la reconstruction de son monastère qui avait été presque complètement dévasté lors de cette ‘révolution culturelle.’ [17]
Notes
[1] GongKhug est une petite pochette portée autour du cou ou encore une poche située au sein de la chemise, etc. En tout cas, le Gong khug ma est ce que portait Padmasambhava continuellement près de son coeur. Certaines indications du fait que l’objet en question est effectivement un kila se trouvent dans le Soldebs Bartché Lamsel. Padmasambhava y est décrit comme tenant dans sa main droite un kila en métal de cloche (pour subjuguer les mara et raksasa), dans sa main gauche un kila de bois de khadira (pour protéger les disciples dévoués), et comme portant un kila en fer indivisible de la déité autour du cou. D’autre part, C.R.Lama insista sur le fait que le Gong khug ma est un texte rituel condensé.
[2] Lowo est un royaume du Mustang, le Népal d’aujourd‘hui. Jusqu’au 18 èm sciècle, Lo-bo, Dolpo et Goungthang étaient considérés comme faisant partie du bas Ngari (mNga’-ris-smad). Durant la période Mongole (1240-1368), trois districts de Ngari (mNga’-ris-skor-gsum) ont pu être ajoutés : Ladag à l’ouest, Zhangzhung dans la région centrale, et Guge Pu au sud.
[3] Concernant Sakya Zang-po, voir l’annexe concernant le Yol-mo.
[4] Thugs rje chen po 'khor ba dbyings grol (1 vol.), Tshe sgrub bdud rtsi 'khyil pa (1 vol.), et Drag po dbu dgu (1 petit vol.). Ces trois volumes comprennent les enseignements sur Avalokitesvara, Mañjusri et Vajrapani, ainsi que la pratique de longue vie qui lui permit de vivre jusqu’à 113 ans.
[5] Une biographie abrégée de ce lama affirme qu’il était une incarnation du roi Thrisong Deutsen et la neuvième incarnation de Gyalsé Lhaje, voir: "The Rise of Esoteric Buddhism in Tibet", de Eva Dargyay pages 156 à 160, NSTB I 805-808, et "Masters of the Nyingma Lineage", pages 207 et 208.
[6] Selon Dudjom Rinpoche; "La totalité de la communauté monastique de leur assemblée devint un campement itinérant à cause des déprédations de Zhing-Shag-pa (Tshe-brtan rdo-rje), le gouverneur deTsang." NSTB I 783. Par la suite, les troubles causés par le gouverneur prirent fin, lorsqu’il fut tué par le rite magique courroucé de Tchang Dag Tashi Tobgyal qui acquit alors son titre de "Tchang-bdag" (Protecteur des Trésors du Nord) en résultat de cette action.
[7] bsGrigs kyi bka' yig rdo rje 'bar ba gzi byin. Il composa également le fameux sDom gsum rnam nges dans lequel il démontra l’inter-relation entre les voeux de pratimoksa, de bodhisattva et du mantrayana.
[8] Bla ma bka' brgyad yongs 'dus chos skor.
[9] Ce sont les Tshe sgrub sku gsum rig 'dus, le Karma gourou'i chos skor et le Ma rgyud khrag rlung ma (connu également comme le Magyud Nyingpo Don Sum).
[10] Le nombre donné par Rigzin & Russell est de 2000. E.Gene Smith (dans "Among Tibetan Texts" - "Parmi les Textes Tibétains") et Tarthang Tulku (dans "Crystal Mirror V" - "Le Miroir de Cristal V") mentionnèrent le nombre de 200, alors que Wylie (dans "The Geography of Tibet" - "La géographie du Tibet) " et Ferrari & Petech (dans "mKhyen-brtse's Guide") avancèrent le nombre de 400. Gene Smith et Tarthang Tulku mentionnent également cela, mais cette fois, le monastère avait trois lamas incarnés.
[11] Troisième incarnation de Ngagtchang Sakya Zangpo. Voir annexe concernant le Yol-mo.
[12] Voir la version anglaise du livre de Samten Karmay, "Secret Visions" pages 66, 74, etc., où il est dit que Padmasambhava lui-même donna les instructions Tchangter au Vème Dalaï Lama.
[13] Parmi eux se trouvaient Zurchen chos-dbyings rang-grol, bKa'-gyur-ba bsod-nams mchog-ldan, Khra-tshang-ba blo-mchog rdo-rje, gTer-chen 'gyur-med rdo-rje, lHa-btsun nam-mkha' 'jigs-med et Se-ston thugs-mchog 'od-'bar.
[14] Parmi ses disciples il y avait également le siddha Lobzang Lhatchog (1672-1747) qui venait du Lhodrag Drowo. Il est célèbre pour avoir révélé quatre terres cachées: Senge Ri, Khanpa Jong, Longmo Lhateng, et Ormo Lhasa (dans laquelle il découvrit le palais deYamshud Marpo). Après le meurtre tragique de son maître Rigdzin Padma Thrinlé en 1718, il put se réjouir de la découverte de son incarnation Kalzang Padma Wangtchuk. Après l’intronisation de ce dernier à Dorje Drag, il lui rendit visite en 1734 et en 1735 en vue de lui enseigner le rDzogs chen thugs rje chen po ’khor ba dbyings grol.
[15] Pour plus de détails à propos de cette période de trouble historique, consultez les livres suivants: "China and Tibet in the Early Eighteenth Century" de L.Petech; et "A Cultural History of Tibet" de Snellgrove & Richardson.
[16] La ville de Dartsedo se situe dans les profondeurs de la gorge de la confluence des rivières Cheto-chu et Yakra-chu, affluentes de la rivière Dardo. C’était à l’origine la capitale du royaume de Chagla (un des cinq royaumes indépendants du Kham) sous l’autorité héréditaire du Chagla Gyalpo. D’après le livre: "Tibet Handbook (2nd edition) ", Gyurme Dorje, de Bath, 1999, page 447.
[17] On peut voir des photos du monastère de Dorje Drag récemment restauré en cliquant sur GALLERY at www.tbrc.org
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