Le monastère de Khordong suit les traditions des Termas du Nord (Tchangter). Comme c’est expliqué dans ce qui suit, ces trésors spirituels cachés par Padmasambhava furent redécouverts par Rigdzin Godem, l’un des plus éminents découvreurs de trésors (terteun). Rigdzin Godem est considéré comme l’un des trois plus grands terteuns (avec Nyang Ral Nyima Euzer et Guru Tcheuki Wangtchouk), et l’un des cinq grands rois terteuns. Ce qui suit est extrait d’une compilation de différents textes réalisée par Martin Boord.
Origines spirituelles
Les nombreuses biographies de celui qui dévoila le trésor, Ngödrub Gyaltsen(1337–1408), encore nommé Rigdzin Godem, mentionnent que son dharmakaya est Samantabhadra et sa forme sambhogakaya est Vajrasattva. Il manifesta plus de douze nirmanakaya en Inde [1] avant de naître au Tibet au huitième siècle de l’Ère Commune, sous les traits de Nanam Dorje Dudjom.
A cette époque, Trisong Detsen, roi du Tibet et grand adepte du Bouddhisme, envoya en Inde des messagers portant des offrandes afin d’inviter Padmasambava à la fondation du monastère de Samyé. Parmi eux se trouvait son ministre d’état (zhang blon) et proche compagnon Nanam Dorje Dudjom. Après son retour d’Inde, Nanam Dorje Dudjom devint le ministre des affaires religieuses du roi (chos blon) et l'un des cinq disciples très proches de Padmasambava, [2] et il resta proche du gourou durant la période de sa plus grande activité d’enseignant. Comme résultat de la pratique des nombreuses instructions ésotériques qui lui avaient été conférées, Nanam Dorje Dudjom devint maître de l’esprit et de l'énergie. Maîtrisant la pratique de Vajrakilaya, il atteignit l’éveil insurpassable, ce qu’il démontra par des exploits tels que passer à travers la roche solide ou parcourir de longues distances en un clin d’oeil. Connus comme étant d’une importance vitale pour la protection des futurs descendants du roi Trisrong Detsen, les enseignements reçus par Nanam Dorje Dudjom au cours de son existence furent précautionneusement dissimulés dans une grotte de montagne où Padmasambhava et son entourage méditèrent durant sept ans. Il fut placé à côté des textes des images de Vajrakila et des dix rois courroucés, ainsi qu'une dague rituelle (kila) plantée dans la roche et un feu s'allumant spontanément. Tout cela fut ensuite scellé par gourou Padmasambhava lui-même, qui inscrivit trois lettres symboliques sur la porte de la grotte contenant le trésor et cacha trois clés au sommet de la montagne. Il marqua finalement le milieu de la montagne de 600 joyaux obtenus du gardien nagaraja (roi des nagas). Il prédit que cette montagne était destinée à devenir une demeure de bouddhéité et que ses trésors, qui seraient révélés dans le futur, bénéficieraient au Tibet en général et contribueraient au bien-être de la lignée royale en particulier.
En 1173, Nanam Dorje Dudjom prit renaissance au Tibet, à Tropou cette fois, dans le Tsang méridional. Il était connu tantôt sous le nom de Jampa Pel le traducteur, tantôt sous le nom de Balpo A Hum Bar le yogi tantrique. Au cours de cette vie, il révéla quelques termas cachés à Paro, au Bhoutan, et qui furent transmis par Palgawa Lungpa. A l'époque de Kongtrul Lodrö Thaye, ces textes avaient disparu mais plus tard, Jamyang Khyentse en reçut une ancienne copie des mains d’une dakini et put alors les inclure dans le Rinchen Terdzod (grand recueil de textes trésors) avec ses propres notes supplémentaires.
Enfance
Ngödroup Gyaltsen, (Bannière de Victoire de l’Accomplissement Spirituel) naquit en 1337, le dixième jour du premier mois de l’année du boeuf de feu, dans la région de Nyan-yul (Place des Démons Serpents) ou Thoyor Nagpo (Pays des Monticules de Pierres Noires), près du mont Trazang dans la région de Tsang, à l’Ouest, juste au Nord de Tchung Riwotché. [3] Au moment de sa naissance, le ciel s’emplit de lumière d’arc-en-ciel et l’air s'emplit d'une délicieuse fragrance. Des fleurs tombèrent du ciel et l’on entendit de la musique. Sur son corps de nouveau né, on put voir des signes auspicieux tels qu’un vajra sur le front, la syllabe germe sacrée OM sur le buste, une conque au niveau du cou et une paire de grains de beauté blancs et noirs au sommet de la tête.
La mère de Ngödroup Gyaltsen, Djotcham Namkhye Dren, était une femme vertueuse de noble descendance et fille d’un adepte des mantras appelé Dopa, fils de Phugtcha. Le père de Ngödrup Gyaltsen, Lopön Dudul, appartenait au clan de Dedjin Hor dont la lignée ancestrale remontait au roi mongolien Gurser. Namo Lungpa Lopdpon Dudul était également un yogi tantrique ayant des compétences dans les pratiques de Mayajala, Matarah et de Phurbu ze’u smug gu, premier cycle de la divinité Vajrakila transmis à sa famille plusieurs générations auparavant. Le jeune Ngödrub Gyaltsen étudia ces doctrines sous la tutelle de son père et se montra dès son plus jeune âge d’une grande habilité tant au niveau de la compréhension que de la pratique, perfectionnant le samadhi de Vajrakila à l’âge de huit ans. Après la mort de son père, ce fût d’abord sa mère qui continua son éducation, puis le professeur Palchen Bumpa, de Se, et son frère Legpawa.
A l’âge de onze ans, en accord avec les prophéties de Padmasambhava, trois excroissances de plumes apparurent au sommet de sa tête, et à vingt trois ans, il en avait cinq. Comme ces excroissances ressemblaient au plumage d’un vautour, il devint fameux sous le nom de God kyi Dem Thru Tchen, `Celui au plumage de vautour´. Ces signes extraordinaires étaient reconnus comme les marques d’un être réellement spécial. Il devint également connu sous le nom de Mahavidyadhara (Rigdzin Tchenpo), titre qui fût maintenu pour chacune de ses incarnations.
Découverte des Trésors du Nord
A 25 ans, Rigdzin Godem trouva sur le flanc Est du mont Trazang le premier des joyaux naga. Ce signe que Padmasabhava lui avait laissé avait la forme d’un cristal exagonal, la taille d’un oeuf d’oie et fut découvert au cœur d’un écrin sphérique empli de nectar parfumé et étincelant comme le soleil. Durant cette même période, alors que le précédant Dorje Dudjom était incarné en la personne de Rigdzin Godem, le premier Lhassè Mouthri Tsenpo (fils du roi Trisron Detsen) prit naissance en tant que Toulkou Zangpo Dragpa à Lateu dans le Sud. Moine de l’école Kagyud, il pratiqua avec résolution, en retraite, jusqu’à l’apparition des signes de succès. Grâce aux bénédictions de Padmasabhava, qui était alors apparu comme yogi et qui l’entrainait, Zangpo Dragpa révéla un grand nombre de textes trésors, dont faisaient partie le fameuse `Prières en Sept Branches de Padmasabhava´ (Le’u Dunma) et la `Prière qui Elimine Tous les Obstacles du Chemin´ (Soldeb Bartche Lamsel). Il révéla les rituels de Hayagriva et de Maitreya dans le temple de Drampa-Djang construit au septième siècle par Songtsen Gampo. [4] En 1364 à Djang Yonpo Lung, il découvrit plusieurs sadhanas de Vajrapani, plusieurs guides de lieux de pélerinages, et plusieurs clés permettant de découvrir d’autres termas. Parmi ces textes, huit étaient reliés aux trésors cachés de Zangzang Lhadrag, dont le Gabpa Nying gi Demig (Clé du Coeur Caché) - qui mentionne spécialement la découverte du joyau naga du flanc Est du Mont Trazang, - et l’inventaire essentiel (snying byang) intitulé Mengag Nèkyi Don Dunma. [5]
A la nouvelle année (février / mars 1365), Zangpo Dragpa confia ces textes à Tonpa Sönam Wangtchoug [6] ainsi qu’à deux de ses compagnons, avec pour instruction de les transmettre à un yogi qu’ils étaient supposés rencontrer à l’Est, sur la montagne Zangzang, portant dans les mains une statue ou un rosaire et qui engagerait la conversation avec eux au sujet de Tashi Dè, le dirigeant de Goungthang. [7]
Une semaine plus tard, alors que les trois voyageurs déjeunaient sur la rive d’un ruisseau près du monastère de Dragloung dans le Yarou septentrional, Godemchen arriva venant de Namoloung, tenant dans les mains une image en laiton de Vajrakila et un rosaire. Lorsqu’ils commencèrent à parler, Rigdzin Godem se lamenta de la mort de Thri Tashi Dè. Toutes les conditions de la prophétie étaient donc accomplies. Le reconnaissant comme étant celui qu’ils cherchaient, ils lui transmirent les parchemins trésors ainsi qu’une lettre de bons souhaits scellée par Padmasambhava lui-même.
Dès son retour de Namoloung, Rigdzin Godem interpréta l’arrivée de la planète Jupiter dans la huitième maison lunaire [8] comme le signe que le temps était venu de retirer la clé des trésors. A l’aube du huitième jour du mois du serpent de l’année du cheval de feu (1366), un faisceau de lumière blanche venant de l’Est “comme le tronc du kalpalata qui accomplit les désirs” frappa le sommet du Mont Trazang et une petite zone en dessous marquée par une légère chute de neige. C’est donc dans les environs des trois obélisques (rdo ring) à l’intérieur de la cavité d’un rocher blanc saillant (’dzeng brag dkar po) sous le sommet de Riwo Trazang, que Godem Tchen découvrit le maillon suivant de la chaîne des Trésors du Nord, sous la forme de sept parchemins de papier (shog ril). Ces parchemins étaient gardés dans une boîte en pierre, disposée avec d’autres, de bronze et de cuivre, faisant ainsi office, pour la montagne, de coeur, de bouche et d’oeil.
Pour compenser le fait de retirer ces parchemins, Rigdzin Godem enterra à leur place un autre trésor offert par le roi du Goungthang, et la cavité résultante connue sous le nom de Lung-Seng (Creux Venteux) existerait toujours aujourd'hui. [9] Lors de la célébration de la nouvelle année suivante, lorsque Rigdzin Godem eut trente ans, un arbre fruitier apparu spontanément à cet endroit et l’on pense qu’il s’y trouve encore également.
Deux mois plus tard, le quatrième jour du mois du mouton 1366, Rigdzin Godem s’engagea dans le rituel de transmission de l’abhiseka de Vajrakila à ses disciples. Durant la section préliminaire, juste au moment où il établissait le mandala des divinités dans le corps de ses disciples, le gourou apparut et amena ses adeptes sur une montagne ressemblant à un amas de serpents venimeux (dug sbrul spung ’dra). Les textes décrivent l’air comme délicieusement embaumé et l’espace s'emplit d’arcs-en-ciel lorsque Rigdzin Godem guida ses disciples vers la face Sud-Ouest de la montagne où l’atmosphère rayonnait d’une lumière rouge rubis dans la splendeur du soleil couchant. Ils grimpèrent jusqu’à une grotte de montagne, et laissant deux disciples postés sous l’entrée, [10] Godemtchen entra et commença à prier. Le ciel s’assombrit après le coucher du soleil, et soudain la roche se mit à trembler comme signe d’arrivée du maître des trésors (gter bdag).
A minuit, ils allumèrent une série de lampes à beurre. La lumière qu’elles dégageaient permit au groupe de distinguer clairement l’image d’un visvavajra sur la roche. Lorsque le gourou pressa cette marque avec son parchemin de papier (clé symbolique des trésors), il sembla l’ouvrir comme une porte. Celle-ci donnait sur une chambre triangulaire dans laquelle se trouvait un serpent bleu pâle de cuivre liquide au ventre jaune et de l'épaisseur d'un bras d’homme. Il était allongé, enroulé, faisant face au Sud-Est sur un carré de pierre bleue, dont le sommet divisé en neuf parties délimitées par des clous argentés, ressemblait à la carapace d’une tortue. Les replis du serpent ressemblaient à une énorme pierre précieuse octogonale et il y avait sur son coeur trois excroissances ressemblant à des gemmes desquelles fut extrait un rouleau de papier et un joyau symbolique (rin po che’i rtags tsam cig).
Sur la dalle bleue, caché dans les replis du serpent, était posé un coffret de cuir de couleur bordeaux. C’était l'écrin quintuple des Trésors du Nord. Rigdzin Godem retira du compartiment central de cuir rouge profond le Kunzang Gongpa Zangthal, cycle en quatre volumes connu comme étant l’essence distillée des cent milles textes profonds de la Grande Perfection. Ce cycle devint postérieurement l’un des exposés de la doctrine atiyoga les plus réputés et vénérés du Tibet. De l’intérieur de ce compartiment central, il retira également les enseignements du Lama Rigdzin Doungdrub et d’autres textes relatifs à la sadhana du gourou, deva et dakini, [11] ainsi que des textes de Vajrakilaya de la tradition atiyoga et trois kilas enveloppés de soie bordeaux. Tout cela avait été utilisé par Padmasambhava lui-même.
Il avait utilisé le premier d’entre eux lorsqu’il eut atteint l'accomplissement (de Vidyadhara de longue vie) à Yanglésheu au Népal, le second alors qu’il vit le visage de Vajrakila, à Paltchuwori, et le troisième pour subjuguer les ennemis et obstructeurs à Tagtsang Senge Samdroub, au Bhoutan. [12] Il y avait aussi trente parchemins de papier enveloppés d’un tissu de soie bleue, fermés par des cheveux de Padmasambhava, Trisrong Deutsen, Yeshe Tsogyal, Nanam Dorje Dudjom et d’autres encore, ainsi que diverses autres objets sacrés (byin rlabs kyi rdzas).
Composition des Trésors du Nord
Le compartiment avant (côté est) du coffret était confectionné d’une conque blanche et contenait des textes du cycle rGyu ’bras la ldog pa, mettant un terme à la causalité (cause et effet). Il contenait également les enseignements du dGongs pa nam mkha’ dang mnyam pa’i chos, sur la similitude entre l’esprit éveillé et le ciel, ainsi que les tantras du cycle Ka dag rang byung rang shar
Côté sud, la chambre dorée du coffre contenait les enseignements sNyen sgrub rnam pa bzhi’i chos, sur la quadruple pratique d’invocation à la déité, et les textes du gSang sgrub Guru drag po rtsal et des bKa’ brgyad drag po rang byung rang shar. Ces importants cycles de rituels devinrent aussi célèbres que “le soleil et la lune„ grâce à l'éclat et à la clarté qu’ils causaient dans l’esprit de ceux qui les pratiquaient. Dans cette même chambre furent trouvés des textes concernant Vajrakila sous sa forme de Mahottarakila à neuf visages et dix-huit mains.
Du compartiment ouest, de cuivre rouge, Rigdzin Goddem retira le rTen ’brel khyad par can et le Phyi sgrub ’gro ba kun grol faisant partie du cycle rTen ’brel chos bdun. Il retira également le Tsan dan gyi sdong bu lta bu’i chos et un volume dans lequel on trouva les enseignements sur rTa mgrin dregs pa dbang sdud, le ’Khor ’das dbang sdud et le Lha chen, ainsi qu’un volume supplémentaire contenant le Byang chub sems dpa’i spyod dbang.
Côté nord, dans le compartiment de fer noir, furent trouvés les textes des rituels courroucés les plus violents. Plusieurs enseignements de Vajrakila ont été retirés de cette chambre du coffret ainsi que le dGra bgegs thal bar rlog pa’i chos, un texte qui est dit être aussi pernicieux que la tige d’une plante vénéneuse (dug gi sdong po lta bu). Huit traités sur la combinaison du rituel de médecine (sman gyi tshad byas pa) ont également été trouvés là, ainsi que des commentaires supplémentaires (upadesha) et des instructions quant à la manière de “croiser des fils„ (mdos) [13] mais ces textes n’ont pas tous été transcrits et propagés.
Première diffusion
Après avoir découvert ces cinq trésors d’enseignements (mdzod lnga), Rigdzin Godem organisa chacune des sections en 101 parties et réarrangea les rouleaux de papier jaune (shog ser po ti) en paires, comme mère et fils, marqués des trois syllabes germes (bija) des quatre déesses des portes. Rigdzin Godem construisit un petit monastère à Trazang, qu’il laissa ensuite en héritage comme résidence à son fils Namgyal Gonpo, et y enseigna les doctrines contenues dans le quintuple trésor à son fils, sa femme et à quelques uns de ses disciples. [14]
Ces enseignements devinrent connus sous le nom de Tchangter ou Trésors du Nord pour les distinguer des Lhoter (Trésors du Sud) qui avaient été révélés précédement par Nyangral Nyima Euzer (1136–1204) et par Guru Tcheuwang (1212–1270). Ces trois tertons sont reconnus au Tibet comme les émanations du corps, de la parole et de l’esprit de Padmasambhava lui-même et comme les trois plus grands terteuns.
Les terres cachées
Rigdzin Godem a également découvert les sept ‘terres cachées’ (sbas yul) où l’on peut vivre dans le bonheur et la paix, tout en étudiant le Dharma. [15] Il se rendit au Sikkim l’année du boeuf, et résida dans cette région durant 11 ans (1373–1384), expérimentant de nombreux rêves prophétiques, accomplissant des miracles pour le bénéfice de tous les êtres, et transformant cette terre (particulièrement la Grotte de Roche Blanche de Tashiding par sa bénédiction en un lieu puissant pour la méditation. [16] Dans la Chronique des dirigeants du Sikkim, le culte local dédié à la montagne la plus sacrée de la région (Gangs-chen mdzod-lnga) est décrit comme faisant partie du travail du terton Tchangter suivant, Sherab Mebar (fondateur du monastère de Khordong).
En plus des Termas qu’il révéla lui-même, Rigdzin Goddem détenait la clé de nombreux autres lieux cachés (them byang, kha byang) et il joua donc un rôle important dans l’exhumation de beaucoup d’autres textes et de puissants objets de culte.
Les prophéties qui décrivent les trésors de Zangzang Lhadrag comme étant d’une importance particulière pour la dynastie des descendants de Trisong Detsen s’accomplirent en 1389 lorsque Rigdzin Godem, âgé alors de 52 ans, fut nommé principal précepteur du roi de Goungthang, Tchogdroubde. [17] Le Lama transmit au roi un grand nombre d’instructions et de transmissions de pouvoir, et lui offrit le kila de Padmasambhava, appelé Sid Soum Duddul [18] ainsi que d’autres puissants objets sacrés. Il est fait référence dans nos texte d’un objet de culte particulier, considéré comme spécialement puissant pour les descendants de la lignée royale: ‘le précioux Gong khug ma’. Personne ne sait avec certitude si cet objet est lui-même un texte ou un kila de rituel que le siddha d’Oddiyana portait toujours sur lui et qui aurait ensuite été légué avec les instructions orales appropriées par Yeshe Tsogyal. [19] Il représente en tout cas le pouvoir de Vajrakila et incarne l’essence des doctrines de Vajrakila.
C’est durant cette période où il résidait avec le roi Tchogdroubde que Rigdzin Godem ouvrit la terre secrète de Kyimo Loung. Il passa cependant la majeure partie du temps à méditer dans son monastère à Riwo Palbar, que lui avait offert le roi.
Au cours de l’été de l’année du serpent de fer (1401), Rigdzin Godem donna la transmission du Gongpa Zangthal à quinze de ses adeptes sur le Seton Thougdjé Gyaltsen. Une branche importante de la lignée fut donc renforcée à Se.
A Zilnon au Sikkim, en 1408, année de la souris male de terre, Rigdzin Godem, âgé alors de 71 ans, partit vers les terres pures. Le grand nombre d’enseignements et de préceptes tantriques spéciaux qu’il légua pour la postérité fut transmis à travers trois lignées connues comme les lignées de la Mère, du Fils et du Disciple. Les détenteurs successifs des trois doctrines sont renommés pour avoir atteint de nombreux siddhi ordinaires et supérieurs.
Notes
[1] Le Ier Dalai Lama énuméra et nomma les incarnations antérieures des Tertons Tchangter en Inde et au Népal:
(1) Samantabhadra, le dharmakaya,
(2) Vajrasattva, le sambhogakaya,
(3) Vajragarbha, le nirmanakaya qui reccueillit toutes les doctrines du bouddhisme ésotérique,
(4) Khye'u-chung she-la rog-po,
(5) rGyal-sras deva bzang-skyong,
(6) Byang-sems ye-shes snying-po,
(7) bKa'i-sdud-po Nam-mkha'i mdog-can (connu également comme Vajragarbha II),
(8) sKye-rgu'i bdag-mo,
(9) mKha-'gro bde-ldan-ma,
(10) mKha-'gro rig-byed bde-ma,
(11) Yid-byin (sbyin) dpal,
(12) le ministre du Dharma (chos kyi blon po) Blo-gros-mchog,
(13) Byang-sems nam-mkha'i snying-po,
(14) Sems-dpa' chen-po nor-bu 'dzin-pa,
(15) bDe-ba'i rdo-rje,
(16) Drag-po gtum-po,
(17) Sakyamitra,
(18) le bhiksu Zhi-ba'i snying-po,
(19) lha-lcam Mandarava (Yid-'dzin lha-mo),
(20) le vendeur de bière Vinasa,
(21) le ministre du Dharma Ye-shes-gsal,
(22) bTsun-mo 'od-'chang-ma,
(23) bDe-ba'i 'byung-gnas,
(24) la dakini Gar-gyi dbang-phyug (Nartesvari),
(25) la dakini Susati (bDe-'byung II),
(26) Ded-dpon ka-kha-'dzin, et
(27) la Népalaise Jinamitra.
[2] Las can dag pa'i 'khor lnga, "le cercle des cinq fortunés ", était composé de Nanam Dorje Dudjom, le roi Thrisong Deutsen, son fils le prince Mutri Tsenpo, Namkha'i Nyingpo et la dame Yeshe Tsogyal.
[3] Ce lieu fait partie de la "myriarchie" (khri skor) de Byang, une des 13 "myriarchies" du Tibet Central durant la période Mongole (dynastie de Yuan). Il fait partie du domaine appelé Lateud (partie occidentale du Tsang), dont la capital est Ngam-ring.
[4] C’est un des 12 temples construit par Songtsen Gampo pour subjuguer et maintenir sous contrôle la démone du Tibet. On dit qu’il presse sa hanche gauche.
[5] D’autres textes, amples, moyens et abrégés portent les titres: sNying byang rgyas pa gnad kyi them bu, ’Bring po thugs rje’i ’od zer, et bsDus pa thugs rje’i lcags kyu. Joints à ces derniers, il y avait également le Phyir zlog ’khor lo ’bar ba, le Zhal chems thugs kyi thig pa, le Kha byang gter gyi bang mdzod, et le Lam byang gsal ba’i sgron me.
[6] Un maître vinaya impliqué dans l’ordination de Rintchen Joungné. G.Roerich, Les Annales Bleues page 634 (titre original: A vinaya master involved in the ordination of Rin-chen 'byung-gnas. G.Roerich, The Blue Annals)
[7] Le royaume de Gung-thang se trouve au sud-ouest de Byang. Sa capital est Dzongkar, située à la fin de la vallée de la rivière Trisul-Gandaki. Entre ce lieu et le lac sPa-gu se trouve le fameux passage Goung-thang par lequel Padmasambhava entra au Tibet et le quitta. Tashi Dè y régna entre 1352 et 1365, son fils, Phuntsog Dè, entre 1365 et 1370 (voir note 9 ci-dessous) et Tchogdroub Dè régna de 1370 à 1396.
[8] Cette configuration auspicieuse marqua la naissance du Bouddha. Buddhacarita I.9, II.36.
[9] Tri Phuntsog Dè, à l’époque roi de Goungthang, n’était pas bien disposé à l’égard du Terteun Rigdzin Godem et les offrandes qu’il lui faisait parvenir étaient maigres. Rigdzin Godem retira donc les parchemins qui protégeaient la lignée royale et les dissimula à nouveau à Riwo Palbar. Ils furent restitués par la suite au fils aîné du roi, Tchogdroub Dè, avec qui le Terteun entretenait d’excellentes relations. Tri Phuntsog Dè fut assassiné en 1370.
[10] Les deux qui furent laissés dehors étaient Dorje Gonpo et Sangyé Tenpa (voir note 14, ci-dessous). La grotte est depuis lors connue sous le nom de Lha’i Kyétsel, Le Bosquet du Plaisir des Dieux.
[11] Connu comme "les trois racines" de la pratique tantrique.
[12] Padmasambhava lui-même disait ces mots: “Ce trésor contient un kila en fer forgé de la même longueur que ma main, élaboré par Paltseg, le forgeron de Mon. Il a été consacré en tant que karmakila et donc, par le simple fait de le brandir dans les airs, toutes les espiègleries des ennemis et des obstructeurs seront immédiatement écartées. Ce kila se nomme Sid Soum Duddul (Controleur des Démons des Trois Mondes) et son activité est de réprimer toutes les interférences démoniaques. Il y a également un kila ayant reçu les bénédictions de Krodhamañjusri (Yamantaka) qui, lui, fut taillé en bois de rose noir par des experts chinois. Sa longueur équivaut à la largeur de huit de mes doigts et il est à utiliser lors de la méditation. Il porte le nom de ’Barwatchog’ (Radiance Suprême) et celui qui le détiendra verra très rapidement le visage de la déité Vajrakumara. Dans ce trésor, il y a encore un autre kila fabriqué par un expert indien à partir de cinq métaux différents. Sa longueur correspond à la largeur de cinq de mes doigts et il porte le nom de Sè Tchog Nyima (Rayon du Soleil Suprême). Son activité est telle que la lignée familiale de son propriétaire sera entretenue durant plusieurs générations.” A33, 239-240.
[13] Aucune de mes sources n’indique de doctrines bonpo parmi ses découvertes à moins qu’elles ne soient indiquées par les mots "mDos ... et plus loin upadesa". Ramon Prats et Tulku Thondup disent cependant que Godemchen est vénéré par les Bonpo comme un terton (Prats le nomma dPon-gsas khyung-thog) mais aucun ne donne de précision concernant les révélations qui lui sont attribuées. (Issu des livres de: R.Prats, " Some Preliminary Considerations Arising from a Biographical Study of the Early gTer-ston" page 259 et de T.Thondup, "Buddha Mind", page 110)
[14] Selon le Vème Dalai Lama, Rigdzin Godem légua 32 de ses enseignements à son fils Namgyal Gonpo sous forme d’instructions et d’initiations, 15 à Dordje Gonpo et 4 à son oncle Sangyé Tenpa (aka Lama Dopawa). Dorje Gonpo et son oncle Sangyé Tenpa étaient du reste présents lorsque les trésors furent initialement découverts. Il en donna 4 autres à son oncle Sangyé Djamzang, et 7 à son neveu Dorjé Palwa. Namkha Drapa et Déleg Gyaltsen en reçurent chacun 3. Comptaient parmi les autres récipiendaires des enseignements originaux : Namkha Seunam, Sangyé Ponchen, Dondroub Palzang, Gonpo Zangpo, et Yeshe Khandro, mais aussi Drubpamo (épouse du gouverneur de Lhodrag), les rois Phuntsogs Dè et Tchog Droub Dè (rois de Goungthang), Thugdjé Gyaltsen (le professeur de la région de Se, qui contribua grandement à l’établissement du Tchangter), Nyima Zangpo (le jeune auteur de la biographie du Terton Godem et qui resta en sa compagnie les dix dernières années de sa vie) et, bien sûr, la femme de Rigdzin Godem, au sujet de laquelle la biographie est étrangement silencieuse. Taglung Tsetrul Rinpoche parle de “huit fils, huit dames et trois élèves.”
D’après: “A Brief History of Dorjé Drag Monastery” page 5.
[15] La biographie de Rigdzin Godem ne mentionne que deux pays cachés: Drèmo Zhong et Kyimo Loung. Le Vèm Dalai Lama montre cependant que le Terteun possédait les guides pour les sept pays cachés suivants: ’Drèmo Zhong, Dèden Kyimo Loung, Bèpa Padma’i Tsel, Rolpa Khandro Ling, Gylagyi Khenpa Loung, Lha’i Phodrang ding, et Dromo Khud. Il avait également la clé de Yolmo Gang, Boulè gang, Drèmo Khud, et Tagso Gangra. Johan Reinhard dans son article"Khembalung, la vallée cachée" énumère et nomme les septs terres cachées comme: Khumbu, Helambu, Rongshar, Lapchi, Dolpo, Nubri et Sikkim. Il n’est hélas pas possible d’accorder exactement ces deux listes. Au sujet de Helambu, veuillez vous référer à l’annexe Yolmo du présent document. En ce qui concerne le Sikkim, voyez la note suivante.
[16] Consultez le document édité en anglais: “Pilgrim’s Guide to the Hidden Land of Sikkim,” Bulletin of Tibetology, 2003.
[17] Voir la note 7 ci-dessus.
[18] Voir la note 12 ci-dessus.
(1) Samantabhadra, le dharmakaya,
(2) Vajrasattva, le sambhogakaya,
(3) Vajragarbha, le nirmanakaya qui reccueillit toutes les doctrines du bouddhisme ésotérique,
(4) Khye'u-chung she-la rog-po,
(5) rGyal-sras deva bzang-skyong,
(6) Byang-sems ye-shes snying-po,
(7) bKa'i-sdud-po Nam-mkha'i mdog-can (connu également comme Vajragarbha II),
(8) sKye-rgu'i bdag-mo,
(9) mKha-'gro bde-ldan-ma,
(10) mKha-'gro rig-byed bde-ma,
(11) Yid-byin (sbyin) dpal,
(12) le ministre du Dharma (chos kyi blon po) Blo-gros-mchog,
(13) Byang-sems nam-mkha'i snying-po,
(14) Sems-dpa' chen-po nor-bu 'dzin-pa,
(15) bDe-ba'i rdo-rje,
(16) Drag-po gtum-po,
(17) Sakyamitra,
(18) le bhiksu Zhi-ba'i snying-po,
(19) lha-lcam Mandarava (Yid-'dzin lha-mo),
(20) le vendeur de bière Vinasa,
(21) le ministre du Dharma Ye-shes-gsal,
(22) bTsun-mo 'od-'chang-ma,
(23) bDe-ba'i 'byung-gnas,
(24) la dakini Gar-gyi dbang-phyug (Nartesvari),
(25) la dakini Susati (bDe-'byung II),
(26) Ded-dpon ka-kha-'dzin, et
(27) la Népalaise Jinamitra.
[2] Las can dag pa'i 'khor lnga, "le cercle des cinq fortunés ", était composé de Nanam Dorje Dudjom, le roi Thrisong Deutsen, son fils le prince Mutri Tsenpo, Namkha'i Nyingpo et la dame Yeshe Tsogyal.
[3] Ce lieu fait partie de la "myriarchie" (khri skor) de Byang, une des 13 "myriarchies" du Tibet Central durant la période Mongole (dynastie de Yuan). Il fait partie du domaine appelé Lateud (partie occidentale du Tsang), dont la capital est Ngam-ring.
[4] C’est un des 12 temples construit par Songtsen Gampo pour subjuguer et maintenir sous contrôle la démone du Tibet. On dit qu’il presse sa hanche gauche.
[5] D’autres textes, amples, moyens et abrégés portent les titres: sNying byang rgyas pa gnad kyi them bu, ’Bring po thugs rje’i ’od zer, et bsDus pa thugs rje’i lcags kyu. Joints à ces derniers, il y avait également le Phyir zlog ’khor lo ’bar ba, le Zhal chems thugs kyi thig pa, le Kha byang gter gyi bang mdzod, et le Lam byang gsal ba’i sgron me.
[6] Un maître vinaya impliqué dans l’ordination de Rintchen Joungné. G.Roerich, Les Annales Bleues page 634 (titre original: A vinaya master involved in the ordination of Rin-chen 'byung-gnas. G.Roerich, The Blue Annals)
[7] Le royaume de Gung-thang se trouve au sud-ouest de Byang. Sa capital est Dzongkar, située à la fin de la vallée de la rivière Trisul-Gandaki. Entre ce lieu et le lac sPa-gu se trouve le fameux passage Goung-thang par lequel Padmasambhava entra au Tibet et le quitta. Tashi Dè y régna entre 1352 et 1365, son fils, Phuntsog Dè, entre 1365 et 1370 (voir note 9 ci-dessous) et Tchogdroub Dè régna de 1370 à 1396.
[8] Cette configuration auspicieuse marqua la naissance du Bouddha. Buddhacarita I.9, II.36.
[9] Tri Phuntsog Dè, à l’époque roi de Goungthang, n’était pas bien disposé à l’égard du Terteun Rigdzin Godem et les offrandes qu’il lui faisait parvenir étaient maigres. Rigdzin Godem retira donc les parchemins qui protégeaient la lignée royale et les dissimula à nouveau à Riwo Palbar. Ils furent restitués par la suite au fils aîné du roi, Tchogdroub Dè, avec qui le Terteun entretenait d’excellentes relations. Tri Phuntsog Dè fut assassiné en 1370.
[10] Les deux qui furent laissés dehors étaient Dorje Gonpo et Sangyé Tenpa (voir note 14, ci-dessous). La grotte est depuis lors connue sous le nom de Lha’i Kyétsel, Le Bosquet du Plaisir des Dieux.
[11] Connu comme "les trois racines" de la pratique tantrique.
[12] Padmasambhava lui-même disait ces mots: “Ce trésor contient un kila en fer forgé de la même longueur que ma main, élaboré par Paltseg, le forgeron de Mon. Il a été consacré en tant que karmakila et donc, par le simple fait de le brandir dans les airs, toutes les espiègleries des ennemis et des obstructeurs seront immédiatement écartées. Ce kila se nomme Sid Soum Duddul (Controleur des Démons des Trois Mondes) et son activité est de réprimer toutes les interférences démoniaques. Il y a également un kila ayant reçu les bénédictions de Krodhamañjusri (Yamantaka) qui, lui, fut taillé en bois de rose noir par des experts chinois. Sa longueur équivaut à la largeur de huit de mes doigts et il est à utiliser lors de la méditation. Il porte le nom de ’Barwatchog’ (Radiance Suprême) et celui qui le détiendra verra très rapidement le visage de la déité Vajrakumara. Dans ce trésor, il y a encore un autre kila fabriqué par un expert indien à partir de cinq métaux différents. Sa longueur correspond à la largeur de cinq de mes doigts et il porte le nom de Sè Tchog Nyima (Rayon du Soleil Suprême). Son activité est telle que la lignée familiale de son propriétaire sera entretenue durant plusieurs générations.” A33, 239-240.
[13] Aucune de mes sources n’indique de doctrines bonpo parmi ses découvertes à moins qu’elles ne soient indiquées par les mots "mDos ... et plus loin upadesa". Ramon Prats et Tulku Thondup disent cependant que Godemchen est vénéré par les Bonpo comme un terton (Prats le nomma dPon-gsas khyung-thog) mais aucun ne donne de précision concernant les révélations qui lui sont attribuées. (Issu des livres de: R.Prats, " Some Preliminary Considerations Arising from a Biographical Study of the Early gTer-ston" page 259 et de T.Thondup, "Buddha Mind", page 110)
[14] Selon le Vème Dalai Lama, Rigdzin Godem légua 32 de ses enseignements à son fils Namgyal Gonpo sous forme d’instructions et d’initiations, 15 à Dordje Gonpo et 4 à son oncle Sangyé Tenpa (aka Lama Dopawa). Dorje Gonpo et son oncle Sangyé Tenpa étaient du reste présents lorsque les trésors furent initialement découverts. Il en donna 4 autres à son oncle Sangyé Djamzang, et 7 à son neveu Dorjé Palwa. Namkha Drapa et Déleg Gyaltsen en reçurent chacun 3. Comptaient parmi les autres récipiendaires des enseignements originaux : Namkha Seunam, Sangyé Ponchen, Dondroub Palzang, Gonpo Zangpo, et Yeshe Khandro, mais aussi Drubpamo (épouse du gouverneur de Lhodrag), les rois Phuntsogs Dè et Tchog Droub Dè (rois de Goungthang), Thugdjé Gyaltsen (le professeur de la région de Se, qui contribua grandement à l’établissement du Tchangter), Nyima Zangpo (le jeune auteur de la biographie du Terton Godem et qui resta en sa compagnie les dix dernières années de sa vie) et, bien sûr, la femme de Rigdzin Godem, au sujet de laquelle la biographie est étrangement silencieuse. Taglung Tsetrul Rinpoche parle de “huit fils, huit dames et trois élèves.”
D’après: “A Brief History of Dorjé Drag Monastery” page 5.
[15] La biographie de Rigdzin Godem ne mentionne que deux pays cachés: Drèmo Zhong et Kyimo Loung. Le Vèm Dalai Lama montre cependant que le Terteun possédait les guides pour les sept pays cachés suivants: ’Drèmo Zhong, Dèden Kyimo Loung, Bèpa Padma’i Tsel, Rolpa Khandro Ling, Gylagyi Khenpa Loung, Lha’i Phodrang ding, et Dromo Khud. Il avait également la clé de Yolmo Gang, Boulè gang, Drèmo Khud, et Tagso Gangra. Johan Reinhard dans son article"Khembalung, la vallée cachée" énumère et nomme les septs terres cachées comme: Khumbu, Helambu, Rongshar, Lapchi, Dolpo, Nubri et Sikkim. Il n’est hélas pas possible d’accorder exactement ces deux listes. Au sujet de Helambu, veuillez vous référer à l’annexe Yolmo du présent document. En ce qui concerne le Sikkim, voyez la note suivante.
[16] Consultez le document édité en anglais: “Pilgrim’s Guide to the Hidden Land of Sikkim,” Bulletin of Tibetology, 2003.
[17] Voir la note 7 ci-dessus.
[18] Voir la note 12 ci-dessus.
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