It is essential to distinguish between two things: the person and their action. We criticize the action, not the person. The person is neutral: he or she wants to be happy and overcome suffering, and once their negative action stops, they will become a friend. The troublemaker is the afflictions and actions. Speaking out against the action does not mean that we hate the person.
For example, we Tibetans fight Chinese injustice, but it doesn’t mean we are against the Chinese as human beings, even those who are ruthless. In meditation, I try to develop genuine compassion for these people while still opposing their actions. Thus, we may criticize a teacher’s abusive actions or negative qualities while we respect them as a person at the same time. There are still some beneficial aspects of the guru. A mistaken action doesn’t destroy their good qualities. If you criticize in this way, there is no danger of hellish rebirth as a result. Motivation is the key: speaking out of hatred or desire for revenge is wrong. However, if we know that by not speaking out, their bad behavior will continue and will harm the Buddhadharma, and we still remain silent, that is wrong.
Il est essentiel de faire la distinction entre deux choses: la personne et son action. On (peut) critiquer l'action, pas la personne. La personne est neutre: il ou elle souhaite être heureuse et surmonter la souffrance, et une fois qu'elle ne commettra plus d'actes négatifs, elle deviendra un ami. Le problème c'est les émotions perturbatrices et les actes. Dénoncer les actes ne signifie pas que nous haïssons la personne. Par exemple, nous Tibétains, nous luttons contre les injustices chinoises mais cela ne signifie pas que nous sommes contre les Chinois en tant qu'êtres humains, même ceux qui sont sans pitié.
En méditation j'essaie de développer une compassion authentique pour ces gens alors que je m'oppose à leurs actes. Donc on peut critiquer les actes violents d'un maître ou ses qualités négatives tout en le respectant en tant que personne. Il reste encore des aspects positifs au maître. Une action erronée ne détruit pas ses bonnes qualités. Si l'on critique ainsi, il n'y a pas de danger d'avoir comme résultat une renaissance en enfer. La clé est la motivation: parler en étant mû par la colère ou le désir de vengeance est erroné. Toutefois, si nous savons qu'en ne dénonçant pas, son sale comportement va continuer et nuira au Bouddhadharma et que nous gardons le silence, c'est une erreur.
Tenzin Gyaso, XIV Dalaï Lama
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